Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

jeudi 18 avril 2019

Toutes choses ne sont pas égales par ailleurs...

La sidération causée par l'incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier, et la frénésie déployée par le gouvernement et de nombreux citoyens pour sa reconstruction rapide posent question à bon nombre d'entre nous.

 

Notre-Dame, un choc indéniable  

Comme tout le monde, j'ai été soufflée lundi soir à l'annonce de l'incendie à Notre-Dame, atterrée par la rapidité de la diffusion du feu et par l'étendue des dégâts, scotchée par la difficulté des pompiers à mettre fin à cet embrasement monstrueux. Si je ressens la portée symbolique de la destruction partielle de ce magnifique trésor gothique, j'en perçois aussi les enjeux économiques (monument le plus visité de France, restauration difficile) et politiques (sentiment d'unité nationale et même mondiale devant cet événement si improbable), qui se sont imposés immédiatement. Heureusement, pas de perte humaine, deux pompiers et un policier blessés.

Un élan de générosité... sélectif

La réaction rapide du président et le report de son discours au lendemain confirment la portée de la catastrophe : la cathédrale sera reconstruite en cinq ans a-t-il affirmé deux jours après, afin qu'elle soit sur pied pour accueillir de nouveau les visiteurs pour les JO de 2024. Je ne suis pas spécialiste, mais l'affirmation n'est-elle pas hâtive ? Comment évaluer les responsabilités et les dégâts, trouver les compétences et les savoirs-faire et mener à bien cet immense chantier en si peu de temps ?
Côté finances, c'est réglé, nous assistons médusés à la surenchère des dons d'entrepreneurs, de millionnaires, de collectivités et de citoyens : un milliard d'euros en quelques jours.

 

Deux poids deux mesures

En entendant ce montant affolant, je m'étonne que les associations ou les services de professionnels accompagnant les malades, les jeunes sans boulot, les oubliés et autres écorchés de la vie, les handicapés, les mal-logés ou les SDF, les personnes dont les droits sont bafoués ou les populations qui subissent des catastrophes ou des guerres ne recueillent pas le même intérêt que notre vieille cathédrale.
C'est que le Français
a l'engagement financier sélectif.
Un milliard
en quelques jours... Moi, j'ai pensé  aux
105 923 familles du 92 qui avaient fait une demande de logement social en 2018, satisfaits pour 9 955 d'entre eux seulement, aux plus de 500 morts dans la rue la même année, à ces personnes âgées qui croupissent dans des Ehpad faute de personnel pour les accompagner, aux services hospitaliers débordés, aux jeunes mineurs isolés que l'Aide sociale à l'enfance n'a pas les moyens de gérer, aux travailleurs sociaux qui sortent un billet de leur poche pour que ceux qu'ils reçoivent puissent bouffer... L'humain semble décidément ne pas peser pareil que la pierre.

mercredi 27 février 2019

Et la planète bordel ?

La banquise, la couche d'ozone, le réchauffement climatique, les déchets, le bilan carbone, les pesticides, les espèces qui ne sont plus, les particules fines et autres perturbateurs endocriniens..., la liste est trop longue et les mesures prises par les États - dont la France –  pour le moins frileuses. Et à l'aune du citoyen, on fait quoi ?

L'effet boule de neige

J'ai toujours cru à l'exemplarité du comportement individuel, que chacun peut apporter sa petite pierre et le dire à ses voisins.
C'est ce que j'ai tenté depuis mon enfance. Gamine, je jetais sagement les emballages de chips du pique-nique dans la poubelle de l'aire d'autoroute. Plus un comportement civique qu'une inquiétude écologique, on n'en avait
d'ailleurs pas.
Plus tard – du temps où j'étais fumeuse –, je n'aurais jamais jeté mon mégot par la fenêtre de la voiture. J'ai beau chercher, c'est à peu près tout...

Puis, comme la plupart d'entre nous, aujourd'hui, je trie – consciencieusement – le maximum de trucs : poubelles bleue, jaune, verte ; containers à bouchons, piles, ampoules, cartouches, produits toxiques, déchets verts, lunettes, médicaments périmés ; collectes de vêtements usagés, d'encombrants, de produits électriques... 
Je trie donc sans me préoccuper de ce que tout ça (j'entends tout ce dont je me déleste) devenait... Jusqu'au jour ou j'ai  apporté du matériel informatique à la déchetterie mobile. Les employés ont pris les ordinateurs et les ont balancés sans ménagement dans de grands bacs en grillage. Et après ? Poubelle ?

 

Réduire et consommer autrement

Depuis plusieurs années, on essaie d'acheter moins, de réduire les emballages, de réparer plus (mon homme est bricoleur, ça aide), on limite les coups de foudre dans les boutiques (là je parle pour moi), et quand on peut on raccommode. Une de mes filles s'habille dans des fripes, fait les brocantes et les ressourceries. Bravo.
On partage un panier d'Amap et on nous a donné un composteur. Après un essai peu concluant il y a quelques années, ça fonctionne : beaucoup moins de déchets ménagers et une attention plus grande à ce qui est biodégradable. La terre récupérée sera belle pour le printemps !
Le recyclage – comme on l'a vu –  a ses limites. Les circuits des filières sont-ils intègres jusqu'au bout ? Après la disparition des containers pour les vêtements, j'apporte maintenant les textiles  au Relais Val de Seine, et les objets électriques/troniques avec Eco système. On vous accueille, on trie votre matériel et on vous explique ce qu'on va en faire. Ça me va. 

 

En 2019, on change ses habitudes !

Début janvier, j'ai essayé de mettre en place une petite idée écolo chaque semaine, ça a donné ça : 
1re semaine, je fais les yaourts. Il faut que je trouve la formule ad hoc, car ils sont encore trop liquides au goût du bricoleur de la maison... qui refuse d'y toucher.
2e semaine, la lessive. Nickel.
3e semaine, fini le fromage râpé en sachets. On râpe soi-même, en plus c'est rigolo.
4e semaine, je commande des brosses à dents en bambou sur internet. Délai de livraison 3 semaines, et en plus elles viennent de... Taiwan. La honte !
5e semaine, je fais les courses avec des sacs en papier et des cabas. Bizarrement, ça embête encore bien des commerçants.
6e semaine, je cuisine plus (pas des trucs de cordon bleu, mais j'arrive à me surprendre) et achète moins de produits préparés (béchamel, houmous par exemple).
7e semaine, je me remets à faire des choses de mes mains et voudrais faire quelques cadeaux moi-même…
8e semaine, j'achète le maximum en vrac. Mais il faut choisir son magasin, tous ne jouent pas le jeu du moins d'emballage possible.

Maintenant, il faut continuer et surtout tenir sur la durée, car tout ça demande du temps. Surtout au début. Mais prendre le temps n'est-il pas le corollaire de consommer différemment ? 

dimanche 10 février 2019

Penser positif

Pour reprendre le fil de ce blog... après trois ans de négligence, penchons-nous aujourd'hui sur le volet "engouements"...

À la manière de...

Françoise Héritier dans son dernier livre "Au gré des jours" décline dans la première partie une énumération de moments, de souvenirs, d'odeurs, de couleurs, de saveurs... Elle les enfile comme les perles d'un collier magnifique. C'est parfois évocateur, tant c'est universel. D'autres fois, il s'agit d'un souvenir personnel, on entre en catimini dans sa vie si riche de pionnière.

Les choses que j'aime...

Moi aussi, je m'essaie un  peu à l'exercice.
... Ouvrir la fenêtre le matin et respirer le jour. Qu'il soit clair ou obscur, humide ou déjà tiède, ils dorment tous dans la maison et ce moment-là est à moi.
... Être noyée dans la cohue du métro. Je sais c'est bizarre, c'est une sensation contradictoire, j'étouffe, mais je me sens dans la marée humaine, intégrée au groupe, à la société. Je m'y trouve une place.
... Mon vieux manteau bleu – peluché et distendu –, je peux glisser un livre dans une de ses poches, et mes lunettes dans l'autre, prêts pour quand je m'offre quelques pages de lecture.

Tout peut avoir un côté presque "magique" quand on prend les choses du bon côté.

vendredi 6 mars 2015

Veau aux hormones et pommes botoxées...

José Bové sur France Inter  ce matin s’exprimait sur la question du barrage de Sivens. Il m’est apparu plus mesuré que du temps de l’arrachage des cultures OGM    et du démontage du macdo de Millau... Néanmoins, le moustachu fustige avec véhémence la tendance aux méga exploitations qui n'ont plus rien d'agricole...

Des aliments en suffisance ?

Pour exemple, une exploitation aux États-Unis capable d'alimenter plus de 900 000 vaches en même temps (Bové a d'ailleurs lancé une pétition sur ces exploitations surdimensionnées). Il y a peu, on parlait en France de la ferme des Milles Vaches, sur les traces de sa cousine américaine, toujours avec d'une longueur d'avance. Les mille vaches du célèbre plateau cévenol, qui a fait les belles heures de l'écologie, ne doivent pas en revenir...
Certes, la planète ne sera bientôt plus en capacité d'alimenter tous ses habitants (9 milliards en 2050). Le problème est sérieux. Mais les solutions résident-elles dans une agriculture industrielle, ces exploitations inhumaines et ces produits bourrés d'hormones ou d'OGM ? Cela entraîne la disparition de l'agriculture paysanne et l'exode vers les villes. Voilà ce qui nous attend : de moins en moins de producteurs, des produits de mauvaise qualité et des villes qui n'ont plus la capacité d'absorber les populations qui ont quitté leurs terres.


Le jeunisme jusque dans les pommes

Dans un autre registre, mais toujours dans la même logique, un reportage au journal télévisé hier (suivi d'un magazine d'enquête je crois), nous montrait un producteur de pommes, très fier que ses fruits restent un an tout beaux. Grâce à un produit diffusé dans la chambre froide où elles sont conservées, les pommes sont rondes, belles, colorées durant quatre saisons. Des pommes toutes l'année. Lisses comme la pomme de Blanche-Neige. 
On ne connaît pas trop les conséquences sur la santé d'un tel traitement, mais les têtes de mort sur les panneaux à l'entrée du frigo n'augurent rien de bon... Selon une étude indépendante australienne (la seule qui existe), au bout d'un an, la pomme n'a plus aucune valeur nutritive, alors que le produit s'est diffusé dans tout le fruit.
Le consommateur est en partie responsable de cela. En effet, il n'a plus l'habitude de consommer des fruits et légumes moches, abîmés ou pas calibrés, et ce phénomène est source de gaspillage, comme si on avait besoin de cela. Pourtant, des initiatives existent, comme les gueules cassées ou les disco soupes. Il faudrait aussi que l'on se réhabitue à manger des fruits un peu fripés, à les retourner patiemment sur les clayettes comme on faisait il n'y a pas si longtemps.

mardi 3 mars 2015

Rappeler le monde à la raison

Mais qui suis-je donc ?
Je ne suis pas juive, ni musulmane, pas bouddhiste, pas hindouiste ni d'une autre religion ou secte. Je suis catholique par le choix de mes parents, d'éducation donc, mais plutôt athée de conviction.
Je ne suis pas noire, pas métis ni jaune. De peau, je suis blanche.

Au féminin
Je suis femme, et j'essaie d'aider mes filles à ne pas rougir de l'être.
Je suis fille, nièce, cousine. J'étais petite-fille. Mon regret est de ne pas avoir été sœur...
Je suis épouse, conjointe, compagnonne.
Je suis mère, pas encore grand-mère. Je le serai j'espère.
Je suis amie, copine, camarade et collègue. 
Tout ça j'essaie...

Citoyenne
Je suis française, cannoise, colombienne (92) depuis plus de 20 ans, et colombienne des Andes par le cœur. Je suis citoyenne d'une ville, d'un département, d'une région, de France car j'y ai presque toujours vécu, du monde. 
Je suis engagée dans des projets qui visent l'accès à un peu plus d'égalité à l'école, dans la société, aux mêmes droits, à la culture pour tous.


Et maintenant on va où ?
Je suis aussi Charlie... après ce mois de janvier terrible,  Et j'en ai marre que la Terre parte de travers, que les repères s'effacent, que la barbarie reprenne si facilement de l'emprise. Massacres de Charlie hebdo et de l'Hyper casher, décapitation de chrétiens en Égypte, profanations de tombes quelles qu'elles soient, supporters de foot anglais (ou autres) racistes, attentat à Copenhague, centaines de morts dus à Boko Haram (ça veut dire "Occident impur" !) au nord du Nigeria, montée des idées du FN en France, les dérapages de Poutine en Ukraine et, ces jours derniers, l'assassinat à deux pas du Kremlin de l'opposant Boris Nemtsov... Et la litanie de ces actions horribles est sans fin. Il est temps de se ressaisir.



samedi 14 février 2015

La couleur, une affaire d'apparence ?

J'ai vu passer près du lycée Albert-Camus une jeune femme tout en noir, petit suaire fluide et mouvant, son vêtement ne laissant libre que son visage...

Mon incompréhension

J'ai toujours un pincement au cœur en croisant des femmes voilées, la tête cachée dans un voile sombre, le corps couvert jusqu'aux pieds, les mains parfois emprisonnées dans des gants de coton - pincement encore plus fort s'il s'agit d'enfants.
Alors, je me dis que je ne suis pas tolérante, que je prête une grande importance à l'apparence, sans savoir ce qu'elle recouvre vraiment, que j'attribue au fait de porter cet habit un arsenal d'idées toutes faites, que la femme sous l'habit noir est aussi libre que moi (du moins que j'essaie de l'être), que tout ça n'a pas tant d'importance si on partage les mêmes valeurs...

Un libre choix ?

Donc je me dis que cet accoutrement résulte d'un choix de la femme, qu'en dessous elle est libre en paroles et en actes. Pourtant, j'ai comme un doute. 
Franchement, tout ce noir fait froid dans le dos. Marjane Satrapi le montre dans sa BD et son film Persepolis. Les femmes iraniennes y sont une armée d'ombres, renforcées par le noir de l'encre de Chine, des corbeaux... 
Cela me fait penser aux silhouettes des femmes espagnoles, portugaises ou italiennes de mon enfance. Ce deuil porté sans fin m'impressionnait. Je sentais que cette austérité masquant toute féminité était due aux usages et à la relation de la femme à son "père-mari-grand-père-frère-cousin". Heureusement pour nos voisines européennes, les choses ont changé.  

Quel est le sens ?

Et si ce n'était pas vraiment un choix ? Ce serait alors une obligation qui dépendrait d'une loi religieuse, d'un dogme (c'est ainsi) ou du fait qu'il faut empêcher les hommes d'être tentés ! C'est l'argument invoqué par les imams du film Iranien. La femme, elle, résiste à la "tentation". L'homme pas. C'est pourquoi elle ne doit pas avoir l'affront de le tenter par une jupe un peu courte, une poitrine rebondie, un bras nu ou tout simplement des imprimés bariolés. Il semblerait que cet argument de la tentation soit repris par certaines pour ne pas être importunées, pour passer inaperçues dans leur milieu. Le voile jouerait là un rôle sécurisant. C'est une réponse immédiate, un pis-aller, mais ne résulte pas non plus d'une décision choisie.


Un pas vers la liberté

Le paradoxe qui rassure un peu, c'est que ces mêmes imams reconnaissent que tout ce noir attise les frustrations... Pas complètement clairs les gars en fait. Ils conviennent aussi du fait que les femmes seraient plus maquillées à Téhéran qu'à Paris. Peut-être bien que, sous le voile, la couleur est là, prête à s'offrir dans la maison ou l'intimité, que la féminité n'est pas tout à fait étouffée...
Le travail de Sonia Delaunay, qui expose encore quelques jours au musée d'art moderne, est une jolie réponse à ce questionnement. Dès 1914, l'artiste avait investi la couleur, les formes mouvantes sur ses toiles et sur les tissus. En grande "précurseuse", elle se cousait des vêtements multicolores, y écrivait ou brodait des poèmes. 
Pour elle, la femme devait pouvoir se vêtir à sa guise, pour ne pas être comme tout le monde. Un premier pas vers la libération, à l'époque des corsets. Une autre façon de voir les choses...





lundi 9 février 2015

Législatives dans le Doubs, je me réjouis mais...

Résultats des législatives partielles du Doubs : La liste PS est passée devant celle du FN. De justesse, assènent les médias ce matin...

C'était pas gagné 

Déjà, je me réjouis de la victoire du PS (51,43%/48,57%) - d'un parti démocrate - et pas des "castes", comme le dit Mme Montel, candidate du FN. Victoire de Frédéric Barbier, qui marque le coup d'arrêt d'une hécatombe de défaites à gauche, avec un score tout de même proche de celui de Hollande à la présidentielle (51,63%/48,37%), donc pas si nul. 
Pourtant, on n'a pas vraiment à s'en glorifier : une abstention de plus de 50% et une progression conséquente du FN entre les deux tours...
De nombreux électeurs de l'UMP ont sans doute voté FN. Près de 10% des votants ont appliqué le "nini" à la lettre en mettant un bulletin blanc ou nul dans l'urne.  D'autres ont voté PS, à l'instar de Juppé, pourtant sifflé par des militants UMP... Une droite fort divisée donc (d'accord y a pas que la droite, c'est un autre sujet).

D'abord votons 

Si l'on pousse un ouf de soulagement, on ne peut pas pour autant faire cocorico. 
Les raisons de l'adhésion au parti de Marine Lepen sont multiples et les médias se chargent de nous les détailler à longueur d'antenne et de colonne, le chômage et le manque de moralité politique, entre autres. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a le feu et qu'il nous faut serrer les rangs pour les élections à venir. 
Les Français auront l'occasion démontrer ce dont ils sont capables dès les 22 et 29 mars, pour élire leur conseillers départementaux.  
Qu'ils se déplacent en masse et votent pour les candidats "démocrates, laïcs, respectueux des citoyens, antiracistes et propres dans leur façon de faire la politique" qui ont le plus de chances de l'emporter.
Il ne s'agit pas d'un scrutin municipal, reflétant l'éventail des sensibilités sur un territoire, ni du scrutin présidentiel (heureusement) auquel nous avons deux ans pour nous préparer ! Il s'agit d'un test, symboliquement très important. L'élection de dimanche dernier a joué en effet le rôle d'un laboratoire de ce qui peut arriver

Pour briser dès maintenant la dynamique frontiste, je ne vois vraiment qu'une chose : voter et encourager à voter pour faire baisser ce chiffre honteux de l'abstention, pour faire barrage à tous ceux qui flirtent avec le FN et prendre, par notre vote (un vote qui retrouverait son sens d'expression de chacun dans la vie politique), notre place de citoyen.